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24/10/2011

"Qui m'a poussé ?" 19h57, Pigeons Verts, Xavi et Javi





Armandine




"Roh, mais oui c'est le petit Romuald, il peut pas s'en empécher...
- Combien de fois on lui a expliqué qu'un pigeon c'est pas un poussin?!"








Mayoreck












Gomar




C'est humide.
J'ai du mal à ouvrir les yeux, en tout cas à y voir...
J'essaye de me relever, de m'accrocher à quelque chose. Tout s'effrite.
Dégouline plutôt.
Ça paraît sale.
Je sais pas ce que c'est, mais c'est sale. Ça sent le vieux.
Vous savez cette odeur de renfermé, de naphtaline, de nostalgie et d'angoisse.
Ça sent ça. Ça me prend à la gorge.
Je ferme les yeux, même si j'y vois rien je les ferme.
J'essaye de me calmer et de réfléchir.
Je rouvre les paupières.
Rien.
Je les referme.
J'inspire, j'expire. J’étouffe.
Je mets le nez dans mon tee-shirt. J'essaye de sentir autre chose.
L'odeur de mon déo, la chaleur de ma peau sur le creux de ma gorge, j'essaye de me souvenir ce que je sentais avant d'être là.
J'arrive pas à me souvenir.
Je sens une main, de la chaleur dans mon dos.
J'aime ce contact, j'ai confiance.
On dirait qu'elle cherche, elle tâtonne: la colonne, les omoplates, sous l'oreille.
Elle disparaît subitement.
Je bouge mais sans repères je n'arrive même plus à savoir dans quelle position je suis.
On dirait du coton autour de moi.
Du coton dégueulasse.
D'un coup une image, on essaye de me tirer par la tête.
C'est flou, plus un ressenti.
Quelqu'un s'acharne sur mon crâne, tire pour m'arracher les cheveux, tire et ça me donne envie de hurler. On bloque mes épaules et on tire sur ma tête. On tire très fort mais avec plein de maladresse. Ma tête chute d'un seul coup, l'autre à glissé et se reprend et se remet à tirer, plus fort, je peux capter son envie de détruire, de tirer comme si en faisant ça il se libérait d'un poids énorme.
J'ai plus besoin de crier. Je sais que plus je vais avoir peur plus il voudra me faire mal. Je me débat même pas.
Je retrouve le coton.
Je retrouve l'odeur.
Je retrouve l'envie de gerber. De me vider de l'intérieur. De chier le contenu de mon estomac jusqu'à mes intestins, mes tripes, mon sang.
Je veux du rien, de la légèreté, de l'air de la ville, du bruit de la circulation, des rires, des potes autour d'un verre et des gémissements de voisins qui baisent.
Je rouvre les paupières.
Rien.
Je les referme.
J'inspire, j'expire. J'étouffe, je laisse aller.
La chaleur revient. La main tâtonne à nouveau mon dos. J'ai presque pas d'équilibre.
Je sais même pas dans quelle position je suis et je sais que je peux tomber. J'ai toujours aimé l'ironie. Je crois même que j'esquisse un sourire.
Elle s'arrête, s'aplatit, et pousse.